Dans un environnement professionnel en constante mutation, améliorer sa productivité au travail est devenu un enjeu majeur, tant pour les employés que pour les employeurs.

24 juin 2025 • FED Group • 1 min

En Suisse comme ailleurs, les attentes en matière d’efficacité se heurtent souvent à des journées fragmentées, à des sollicitations numériques incessantes ou à une surcharge cognitive. Pourtant, il existe des leviers simples et concrets pour travailler mieux, sans nécessairement travailler plus.

Repenser sa manière de travailler pour gagner en efficacité

La productivité individuelle ne dépend pas uniquement du temps consacré à une tâche, mais surtout de la manière dont ce temps est utilisé. Une organisation claire de ses journées constitue souvent le premier levier d’action. Structurer ses priorités, par exemple à l’aide d’une liste de tâches pondérée selon leur urgence ou leur impact, permet de réduire le stress lié aux imprévus et de reprendre le contrôle de son agenda. Loin des to-do lists interminables, la visualisation du temps grâce à des plages horaires dédiées (ou "time blocking") permet de protéger ses périodes de concentration.

Dans cette optique, la gestion de l’attention devient centrale. Les études convergent : le multitâche nuit à la performance. Alterner sans cesse entre plusieurs sujets empêche le cerveau d’atteindre un état de concentration profonde.

Pour lutter contre ce phénomène, certaines méthodes comme la technique Pomodoro – qui alterne 25 minutes de travail concentré avec 5 minutes de pause – ont fait leurs preuves. Elles favorisent une dynamique durable, évitant l’épuisement mental.

Car paradoxalement, c’est aussi dans les moments de pause que se construit une productivité saine. S’autoriser des micro-interruptions, changer de posture ou s’aérer entre deux séquences de travail contribue à maintenir son niveau d’énergie, notamment en fin de journée. Le travail intensif n’est pas incompatible avec des respirations régulières – il en dépend.

Voir aussi : Notre guide pour un équilibre vie professionnelle - vie personnelle

Adopter un environnement de travail propice à la performance

L’espace de travail a un impact direct sur la capacité à rester concentré. Un poste bien agencé, une chaise ergonomique, une lumière naturelle suffisante, une ambiance sonore maîtrisée : autant de facteurs qui influent sur la qualité d’exécution. De nombreuses entreprises favorisent le télétravail partiel, mais toutes n’accompagnent pas suffisamment leurs collaborateurs dans l’aménagement de leur espace personnel. Or, les conditions matérielles sont souvent sous-estimées dans l’évaluation de la performance.

À cela s’ajoutent les outils numériques. Bien utilisés, ils deviennent de véritables alliés. L’utilisation d’agendas partagés, d’applications de gestion de tâches ou de plateformes collaboratives facilite la coordination et réduit les pertes de temps liées aux échanges de mails ou à la recherche d’information. À l’inverse, une surabondance d’outils ou un usage non cadré peut engendrer de la confusion, voire de la démotivation. Le choix des bons outils et la formation à leur usage sont donc essentiels.

Le rôle des entreprises dans la productivité des collaborateurs

La performance individuelle s’inscrit dans un contexte collectif. C’est pourquoi les employeurs ont un rôle clé à jouer pour favoriser un cadre de travail propice à la productivité. Encourager l’autonomie, éviter la microgestion, clarifier les attentes : autant d’éléments qui permettent aux salariés de se sentir responsabilisés et reconnus.

Au-delà de l’organisation du travail, le climat d’entreprise influe fortement sur l’engagement. Des collaborateurs qui se sentent écoutés, valorisés et soutenus auront naturellement tendance à s’investir davantage. Cela passe par une politique de bien-être cohérente : horaires flexibles, équilibre entre vie professionnelle et vie privée, prévention du stress, mais aussi reconnaissance des efforts, moments de cohésion ou actions de formation. En Suisse, de nombreuses entreprises intègrent désormais ces dimensions dans leurs politiques RH, conscientes que le bien-être est un levier durable de performance.

La digitalisation des outils de gestion, la promotion de l’apprentissage continu ou encore l’intégration progressive des approches dites de "slow management" illustrent une volonté de conjuguer performance économique et durabilité humaine. Ce modèle inspire de plus en plus d’entreprises, notamment dans les secteurs techniques, administratifs ou financiers.

Améliorer sa productivité au travail ne relève ni de la recette miracle, ni de l’effort surhumain. C’est une combinaison subtile entre organisation personnelle, environnement propice et culture d’entreprise bienveillante. Chacun peut agir à son échelle : en structurant mieux ses journées, en révisant ses habitudes de travail, ou en défendant, au sein de son organisation, des pratiques plus efficaces et plus respectueuses. La productivité est une dynamique collective – et surtout, une opportunité d’évolution, pour soi comme pour l’entreprise.