Le recrutement des professionnels de la comptabilité ne repose plus uniquement sur l’évaluation des compétences techniques. Si la maîtrise des normes comptables, des logiciels ERP ou encore des processus de clôture reste indispensable, les recruteurs accordent aujourd’hui une attention croissante aux compétences comportementales.

03 juillet 2025 • FED Group • 1 min

Savoir-être, intelligence émotionnelle, esprit d’analyse, rigueur ou encore capacité à collaborer sont devenus des éléments déterminants pour identifier les profils les plus performants et durables. En Suisse, où la précision, la discrétion et l’intégrité sont des qualités particulièrement recherchées, l’évaluation des soft-skills lors des entretiens constitue un levier stratégique pour réussir ses recrutements.

Comprendre l'importance des soft-skills dans les métiers comptables

Longtemps perçue comme un domaine strictement technique, la comptabilité exige aujourd’hui bien plus que la maîtrise des chiffres. Face à la digitalisation croissante, aux obligations réglementaires toujours plus complexes et à la nécessité d’interagir avec de multiples parties prenantes, les comptables sont amenés à faire preuve de compétences humaines de haut niveau.

Un professionnel capable de communiquer avec clarté, de faire preuve de discernement face à des situations sensibles ou encore de collaborer efficacement avec les autres départements sera plus à même de s’inscrire dans la durée et de contribuer à la performance de l’entreprise.

La rigueur, bien sûr, reste un socle incontournable, tout comme la capacité à respecter des délais stricts ou à gérer la confidentialité des données traitées. Mais dans un environnement en constante évolution, la capacité d’adaptation, l’ouverture d’esprit, la gestion du stress ou encore la curiosité intellectuelle deviennent des atouts clés. C’est pourquoi de nombreux cabinets et services RH en Suisse intègrent désormais une évaluation fine de ces aspects dans leurs processus de recrutement, notamment lors des entretiens.

Identifier les soft-skills les plus pertinentes selon le poste

Chaque poste comptable requiert un éventail spécifique de soft-skills. Un comptable junior devra démontrer sa capacité à apprendre rapidement, à travailler avec précision et à s’intégrer dans une équipe existante. À l’inverse, un chef comptable ou un contrôleur financier devra faire preuve de leadership, de pédagogie et d’aptitudes à prendre des décisions stratégiques. La définition en amont des compétences comportementales attendues permet donc d’orienter l’entretien et d’éviter une évaluation subjective ou biaisée.

Il est également essentiel d’adapter cette analyse aux spécificités de l’environnement professionnel. Dans un cabinet fiduciaire actif sur plusieurs cantons, la flexibilité culturelle et la gestion de la relation client seront par exemple des compétences clés. Dans une PME industrielle, l’autonomie, la proactivité et la capacité à jongler entre plusieurs missions simultanées seront probablement plus valorisées.

Les méthodes les plus efficaces pour évaluer les soft-skills en entretien

L’entretien structuré, enrichi de questions comportementales basées sur des exemples concrets (méthode STAR), reste la méthode la plus répandue pour évaluer les soft-skills. Elle consiste à demander au candidat de décrire une situation vécue, la tâche associée, les actions entreprises et les résultats obtenus. Cela permet au recruteur d’observer comment le candidat a réagi dans un contexte réel et de valider la cohérence entre son discours et les qualités recherchées.

Les mises en situation ou jeux de rôle peuvent également s’avérer très utiles, notamment pour tester la communication, la gestion du stress ou l’aptitude à résoudre un problème en équipe. Un cas pratique de clôture annuelle sous pression, ou une simulation de désaccord avec un collaborateur d’un autre service, permettent d’observer les réactions du candidat au-delà de ses compétences techniques.

Certains recruteurs choisissent aussi d’intégrer des tests de personnalité ou des questionnaires d’aptitudes cognitives pour affiner leur analyse. S’ils ne doivent jamais être utilisés seuls, ces outils peuvent apporter un éclairage complémentaire utile pour évaluer l’adéquation culturelle du candidat avec l’organisation.

Recruter sans biais : structurer et objectiver l’évaluation

Pour éviter les erreurs de jugement et garantir une évaluation objective des soft-skills, il est fondamental de structurer le processus d’entretien. Cela passe notamment par l’utilisation de grilles d’évaluation, la préparation de questions identiques pour chaque candidat et la participation de plusieurs évaluateurs afin de croiser les perceptions.

L’objectivité est d’autant plus cruciale dans des fonctions sensibles comme la comptabilité, où les conséquences d’un recrutement mal ajusté peuvent être lourdes. Il ne s’agit pas de « recruter un clone », mais de rester aligné sur les valeurs et les besoins réels de l’équipe. Les soft-skills doivent être évaluées à la lumière des missions concrètes du poste, et non sur des impressions subjectives.

Intégrer les soft-skills dans une vision globale du recrutement

Loin d’être accessoires, les compétences comportementales sont désormais au cœur de la performance comptable. Elles permettent non seulement de sécuriser un recrutement, mais aussi de favoriser une intégration réussie et une meilleure rétention des talents. En les évaluant dès les premiers entretiens, les recruteurs gagnent en finesse et en pertinence dans leur processus décisionnel.

Pour les entreprises, c’est aussi une façon de bâtir des équipes plus agiles, collaboratives et résilientes. Dans un secteur aussi normé que la comptabilité, ce sont souvent les soft-skills qui font la différence entre un bon comptable et un excellent professionnel.

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